Nous sommes aujourd’hui mobilisés dans le cadre du 1er mai, journée internationale des droits des travailleurs-ses. Nous pensons d’abord à tou-tes les salarié-es exploité-es, réprimé-es, bombardé-es, contraint-es à se réfugier dans un autre pays …
Scandale Panama papers, volonté de mettre en place des traités de libre échange tout est organisé pour permettre toujours plus de profit pour les multinationales et leurs actionnaires aux dépens des normes protégeant les salarié-es et leur santé. Ce que la loi Travail veut nous imposer est aussi contenu dans les accords CETA avec le Canada ou TAFTA avec les USA. Mais il ne faut pas oublier que l’Europe, la France impose aussi ces régressions à de nombreux pays par le même biais de traité de libre-échange. Ainsi Véolia a porté plainte, au nom de la libre concurrence, contre le gouvernement égyptien qui voulait imposer un salaire minimum dans ce pays.
7 mois après les attentats, nous sommes toujours sous l’état d’urgence et le gouvernement veut encore le prolonger. Pour la FSU, cela est inacceptable ! Nous ne pouvons accepter de vivre en permanence sous un état d’exception qui s’accompagne de la volonté de criminaliser les mouvements sociaux de harceler les organisations syndicales, ce que le maire de St Claude fait actuellement contre l’UL CGT et ceux qui osent vouloir distribuer des tracts. Cela s’accompagne aussi de violences, de provocations policières autour de la mobilisation contre la loi Travail. Le gouvernement doit mettre un terme à ces agissements et arrêtés les poursuites contre les manifestants.
En ce moment, nous sommes toutes et tous mobilisé-es pour obtenir le retrait de la loi Travail avec toutes les dégradations prévues des conditions de travail pour les salariés et encore plus pour les salariées qui, en proportion, sont plus employées dans les PME et dont les quelques avancées pour l’égalité des droits n’ont pas été le fait d’accord d’entreprises mais de la loi notamment celle pour l’égalité professionnelle.
Les salarié-es du privé sont directement touché-es par la loi Travail. Mais qui peut croire que les fonctionnaires seraient épargné-es quand les discours remettant en cause le statut de la FP sont légions, quand Macron parle d’un statut des fonctionnaires obsolète et injustifiable, quand Juppé parle du non remplacement d’un fonctionnaire sur 2, de ne plus recruter que des personnels en contrat privé dans la fonction publique territoriale, quand le 1er ministre parle de mettre en place une culture managériale, de la « modernisation » des politiques des ressources humaines. Il ne sert à rien de courber l’échine en attendant que les coups tombent sur les autres, il faut relever la tête pour organiser le tous ensemble contre une régression majeure du droit des salarié-es !
N’oublions pas aussi tous les dossiers qui nécessitent la mobilisation des fonctionnaires :
Les salaires, alors que depuis 1983, un salarié de catégorie C en fin de carrière a perdu environ 350 € brut par mois, le gouvernement s’il a mis fin au gel du point d’indice sous la pression des organisations syndicales, n’a proposé qu’une augmentation de 0,6% en juillet et février, c’est loin de répondre au besoin des personnels.
C’est aussi le dossier de la réforme du collège. Avec une autonomie des établissements accrues, les enseignements donnés aux élèves ne seront plus les mêmes à travers le pays. Cette réforme augmentera aussi le poids de la hiérarchie. Elle est rejetée massivement par les organisations syndicales et les personnels.
Intermittents, SNCF, Fonction publique, grève dans le privé pour le maintien de l’emploi, pour les salaires, les mobilisations sont nombreuses. Nous devons faire converger tous ces mouvements, tous ceux et toutes celles qui se battent aussi à travers Nuit Debout, pour faire céder le gouvernement sur sa politique d’austérité au profit des patrons.
La FSU participera, organisera les mobilisations dans des cadres le plus unitaires et interprofessionnels possibles pour exiger des services publics de qualité et de proximité, une société où les richesses ne servent pas les profits mais ceux et celles qui les créent.