"Cheminots, postiers, enseignants, employés des services publics, étudiants, et tant d’autres, activement ou passivement engagés dans le mouvement, ont posé, par leurs manifestations, par leurs déclarations, par les réflexions innombrables qu’ils ont déclenchées et que le couvercle médiatique s’efforce en vain d’étouffer, des problèmes tout à fait fondamentaux, trop importants pour être laissés à des technocrates aussi suffisants qu’insuffisants : comment restituer aux premiers intéressés, c’est-à-dire à chacun de nous, la définition éclairée et raisonnable de l’avenir des services publics, la santé, l’éducation, les transports, etc…"
Pierre Bourdieu 1995 gare de Lyon
Les cheminots ne défendent pas leur pré carré mais l’intérêt général.
Depuis Plus d’un quart de siècle les gouvernements successifs imposent aux services et entreprises publics les règles du marché et privatisent à tout va.
Les attaques contre la SNCF et les cheminots sont une étape supplémentaire de ce que Pierre Bourdieu qualifié en 1995, déjà, de destruction d’une civilisation. Une civilisation qui considère que nos droits fondamentaux passent avant l’insatiable appétit de profit de quelques uns.
Tout ce qui constitue un frein à ces appétits égoïstes est menacé, attaqué, détruit : code du travail, retraites, statut des agents de la fonction publique et des entreprises publiques, sécurité sociale…
Aujourd’hui il ne s’agit pas de soutenir les cheminots mais de nous joindre à eux pour penser, construire et imposer ensemble des alternatives aux politiques qui depuis plusieurs décennies produisent exclusion, déclassement, pauvreté, violence, montée de l’extrême droite…
Penser, construire le bien commun, l’égalité, la solidarité sans lesquels la liberté n’est que celle du renard dans le poulailler.
Soyons déterminés
Tous ensemble le 19 avril et après
Vous trouverez en pièce jointe une BD expliquant ce qui se passe aujourd’hui à la SNCF, lisez et partagez la sans modération.