Après les attentats de novembre, la prolongation de l’état d’urgence, la FSU a signé l’appel unitaire nous ne cèderons pas !
Devant la volonté du gouvernement de faire rentrer l’état d’urgence dans la constitution, d’étendre la déchéance de nationalité, la FSU du Jura a signé et appelle à signer l’appel Pour nous, c’est définitivement non ! car lorsqu’on diminue les libertés pour avoir plus de sécurité, on est sûr d’avoir moins de liberté, mais pas d’avoir plus de sécurité.
Quelle est l’efficacité de ces perquisitions tant vantées par le 1er Ministre pour justifier le tout répression ?
Du 14 novembre 2015 au 7 janvier 2016, 3 021 perquisitions administratives ont été menées dans le cadre de l’état d’urgence. Sans revenir sur l’atteinte au droit qu’elles représentent, leur bilan est dérisoire.
Dans ses vœux aux forces de sécurité publique du 7 janvier 2016, le Président de la République a indiqué que l’état d’urgence a, via les perquisitions administratives, « mis à jours 25 infractions en lien direct avec le terrorisme ». Ce chiffre, déjà très faible masque en réalité deux types d’infractions, comme l’a bien relevé Le Monde.
21 des infractions constatées concernent des infractions relatives au délit d’apologie du terrorisme. Elles ont été découvertes notamment lors des fouilles des ordinateurs autorisées par la loi du 20 novembre 2015 (« posts » sur Facebook, sur Twitter…). Rien ne dit que ces infractions déboucheront sur des condamnations.
4 procédures confiées au parquet antiterroriste de Paris – trois enquêtes préliminaires, une mise en examen – dont là encore nul ne peut savoir si elles conduiront ou non à des condamnations.
Le taux de « succès » des perquisitions administratives est donc, au mieux, de 0,1%. Il est peu probable que ce chiffre augmente, l’effet de surprise a disparu. Si on rapporte cela au 60 millions d’habitants de notre pays, il s’agit plus d’alimenter un climat anxiogène et de justification de l’Etat sécuritaire.