Le Ministère de l’Education Nationale a procédé à un état des lieux sur la situation des Centres d’Information et d’Orientation sur tout le territoire :
implantation, nombre de postes,
effectifs par conseiller,
caractéristiques du territoire,
budgets,
distance CIO/établissements.
Alors que ces données devaient être communiquées aux organisations syndicales en vue d’un groupe de travail et malgré les demandes insistantes du SNES-FSU, aucune concertation n’a eu lieu.
La semaine dernière, la « carte cible » des CIO a été diffusée aux recteurs. Chaque rectorat a donc reçu le nombre de CIO que l’Etat était prêt à financer.
Cette carte se traduit par une diminution de 164 CIO sur les 524 actuels, soit près d’un tiers. Même si cette carte minimale ne signifie pas que les fermetures doivent être effectives si les Conseils généraux ne se désengagent pas, elle peut très bien être entendue comme un signal pour accélérer encore les décisions de retrait des CG.
Tous les CIO vont être concernés car le rectorat peut très bien décider de déplacer un CIO d’état pour couvrir les zones désertées par des fermetures de CIO départementaux. Voir la carte
Le 20 Mars, le SNES-FSU a organisé un rassemblement à Paris pour exiger le maintien de tout le réseau et la reprise progressive par l’Etat des 164 CIO menacés et pour témoigner des résultats de la politique de fermetures déjà engagée.
Exigeons le maintien de tout le réseau de CIO
En faisant reconnaître la spécificité des missions institutionnelles des CIO, le SNES-FSU a permis que l’idée de lieux uniques soit abandonnée par le MEN et que la possibilité de reprise de CIO financés par les Conseils généraux fasse son chemin. L’arbitrage rendu aboutit à l’engagement d’une reprise de 70 CIO par l’Etat soit les 2/3. Ce n’est évidemment pas suffisant !
Les académies déjà fortement malmenées comme Versailles, Lille, Dijon, Rouen ou Lyon devraient encore rendre des moyens. Celles qui ont été épargnées jusqu’à maintenant verraient leur réseau amputé de 10 à 15 CIO.
Comment s’est faite la répartition entre les académies ? Quels critères ont prévalu ? Comment expliquer que l’académie de Créteil si sensible du point de vue des difficultés scolaires et sociales doive réduire son réseau de 15 CIO, soit le nombre de suppression le plus élevé à prévoir, si les CG se désengagent ?
Il est à craindre que cette carte ne soit interprétée non pas comme une carte minimum de sauvegarde si les CG se désengagent mais comme un objectif à atteindre !
Il faut d’urgence se mobiliser pour amener le MEN à négocier des délais avec les CG qui annoncent une volonté de se désengager, et un plan de reprise progressive des CIO financés par les départements.
Contre la disparition des CIO de l’Education nationale !