Plus de 400 000 personnes ont défilé dans les rues de New York le 21 septembre dernier dans le cadre du Sommet sur le climat de l’Organisation des Nations Unies. Les chiffres sont impressionnants ; 2800 événements organisés dans pas moins de 166 pays !
Sommaire de cette article :
– Un peu de vocabulaire pour comprendre
– Du côté des scientifiques et du GIEC
– Les conséquences sur :
les enjeux mondiaux
l’agriculture
les populations
les enjeux géostratégiques
la biodiversité
en France
– Quelle mobilisation ?
Un peu de vocabulaire pour comprendre
La Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques, dite « CCNUCC » (« UNFCCC » en anglais), a été adoptée au cours du Sommet de la Terre de Rio de Janeiro, en 1992. Elle est entrée en vigueur le 21 mars 1994 et a été ratifiée par 196 « parties », les parties prenantes, à la Convention.
Cette convention cadre est une convention universelle de principe, qui reconnaît l’existence d’un changement climatique d’origine humaine et donne aux pays industrialisés le primat de la responsabilité pour lutter contre ce phénomène.
La Conférence des parties (COP), composée de tous les États « parties », constitue l’organe suprême de la convention. Elle se réunit chaque année lors de conférences mondiales où sont prises des décisions pour respecter les objectifs de lutte contre les changements climatiques. Les décisions ne peuvent être prises qu’à l’unanimité des parties ou par consensus. La COP qui se tiendra à Paris sera la 21ème d’où le nom de « COP21 ».
On parle aussi de « CMP » pour désigner les États de la réunion des parties au Protocole de Kyoto, Paris sera la 11e session (d’où le signe « CMP11 »). La CMP veille à la mise en œuvre du Protocole de Kyoto et prend des décisions pour promouvoir l’effectivité de celle-ci.
Du côté des scientifiques et du GIEC
Depuis toujours, la température de la terre s’ajuste en fonction de l’énergie solaire qu’elle reçoit et de celle qu’elle rejette sous forme de rayonnement infrarouge. L’ossature de réflexion est construite depuis 200 ans avec Jules Fourrier 1824. On est capable de calculer l’effet de serre (principale gaz à effet de serre, c’est la vapeur d’eau) 75% puis CO2 32%. L’effet de serre naturel permet ainsi à notre planète d’avoir une température moyenne de +15°C à sa surface. La Lune, pourtant très proche de la Terre à l’échelle du système solaire, subit de très fortes disparités de températures, puisque dans certaines régions, on y mesure plus de 100°C le jour et -183°C la nuit. Ces températures extrêmes s’expliquent notamment par l’absence d’atmosphère, qui régule la température sur Terre. Sur Mars, où l’atmosphère ne contient presque pas de gaz à effet de serre, la température moyenne est de -55°C. À l’inverse, l’atmosphère de Vénus, composé à 96% de CO2, a une température moyenne de +458°C.
Il y a un cycle naturel du carbone (schéma) :
ce sont les échanges de carbone entre l’atmosphère, la biosphère terrestre et les océans. Ces échanges sont mesurés par une équivalence avec le CO2 en milliards de tonnes de CO2 par an (Gt CO2/an).
Pour ce qui concerne les flux naturels du carbone : Les échanges de carbone de l’atmosphère vers la terre sont de l’ordre de 220 Gt CO2/an : les végétaux le captent par photosynthèse. Un flux inverse compense cette absorption, du fait de la respiration et la décomposition des végétaux. D’autres éléments comme l’activité volcanique participe aussi de ces émissions de CO2. Les échanges entre l’atmosphère et les océans sont de l’ordre de 330 Gt CO2/an : le carbone est absorbé par l’eau de mer ou par le phytoplancton par photosynthèse (comme les végétaux terrestres) puis par le zooplancton (qui s’en nourrit) et le transforme en coquilles calcaires qui se déposent au fond de l’océan.
Les flux du carbone liés aux activités humaines (schéma) :
Depuis le début de l’ère industrielle (milieu du XIXe siècle), l’homme rejette des milliards de tonnes de CO2, du fait de la combustion des énergies fossiles, de la déforestation et des pratiques agricoles (labour des sols notamment). Ces activités libèrent le carbone initialement stocké dans le sol. Entre 2000 et 2009, 28,6 GtCO2/an (+5,5 GtCO2/an dues à la déforestation) ont été émises du fait de la combustion des énergies fossiles et de la production de ciment. Ces émissions ont jusqu’à présent été partiellement absorbées par la biosphère terrestre (6,2 GtCO2/an) et l’océan (8,4 GtCO2/an). Le reste s’est accumulé dans l’atmosphère (+19,5 GtCO2/an). Ce CO2 vient s’ajouter à celui naturellement présent dans l’atmosphère, et crée alors un effet de serre additionnel.
Avec l’utilisation d’un modèle physique on peut voir les conséquences de l’évolution d’une donnée : par exemple les conséquences des activités humaines, des activités naturelles (volcan …). A l’heure actuelle, si on ne prend que l’activité naturelle on ne peut expliquer l’augmentation de la T, il faut y rentrer les GES (gaz à effet de serre) et donc les conséquences des activités humaines.
De nombreuses autres études prévoient une augmentation de la température moyenne entre 2 et 4 degrés d’ici 2100.
Les conséquences
– Les changements climatiques en interaction avec de nombreux enjeux mondiaux
Les changements climatiques entraîneront une baisse des précipitations dans les zones arides et semi-arides, une érosion accrue des sols par le vent et l’eau, une déforestation accrue par le dépérissement et les incendies des forêts, ainsi que la baisse des ressources en eau. Ils augmenteront les surfaces menacées de désertification. Le réchauffement de la planète modifiera le cycle de l’eau. Les sécheresses augmenteront réduisant la sécurité d’approvisionnement en eau et les productions agricoles (d’où la nécessité de s’armer plus ?). La baisse de qualité des eaux menacera la santé humaine et la pénétration des eaux salées maritimes dans les nappes phréatiques côtières perturbera l’agriculture et les écosystèmes aquatiques. Entre 2030 et 2050, on s’attend à ce que les changements climatiques entraînent près de 250 000 décès supplémentaires par an dans le monde, dus à la malnutrition, au paludisme, à la diarrhée et au stress lié à la chaleur. (Source : OMS, Changements climatiques et santé, 2014).
– L’impact des changements climatiques sur l’agriculture :
Le cas de la production de café en Afrique : L’alternance de sécheresse et de pluviosité excessives peut induire un déséquilibre supplémentaire dans les écosystèmes, se traduisant par l’impossibilité de cultiver, ou par un fort recul des rendements. À cause des sécheresses, dans le futur proche, la production de céréales en Afrique pourrait être largement réduite. D’ici 2080, on prévoit une baisse majeure de la productivité de la terre en Afrique sub-saharienne (de 14 à 27%) et en Asie du Sud-Est (de 18 à 32%). En Afrique, les régions où pousse le café robusta, comme l’Ouganda, seront touchées. Une augmentation de la température de 2°C entraînerait une forte réduction de la superficie totale adaptée à la culture de cette variété de café. Aujourd’hui, le café pousse à l’état sauvage dans presque toutes les forêts de la zone tropicale africaine, et se cultive de 0 à 600 mètres d’altitude. Si la température moyenne globale augmente,
seules les zones en altitude (donc les plus fraîches) continueront à produire du café, les autres étant trop chaudes.
En Asie du Sud-est, la production du riz en particulier dans le delta du Mékong est vulnérable à l’élévation du niveau de la mer. Cette assure la moitié environ de la production agricole totale du Vietnam et joue un rôle important dans la production du riz exporté par ce pays. […] Une élévation de 30 cm du niveau de la mer — qui risque de se produire dès 2040 — pourrait entraîner une baisse d’environ 12% de la production agricole, comparativement à la production actuelle.
– Face à la contrainte climatique, des populations forcées de se déplacer
Il existe deux types de régions où les populations sont et seront particulièrement touchées par les changements climatiques : celles où les populations vivent à une altitude peu élevée et sont menacées par les conséquences de la hausse du niveau de la mer (inondations, salinisation), et celles où sévit déjà la sécheresse, dont les effets vont largement s’accentuer du fait de vagues de chaleur plus longues et plus fréquentes. Pour celles qui subissent ou subiront la hausse du niveau des mers, les migrations sont déjà indispensables. On s’attend à ce que la hausse du niveau des mers au XXIe siècle impose des départs forcés à ces populations nombreuses, comme au Bengladesh ou en Inde, où l’altitude moyenne est très basse. De même à Shanghai : dans cette ville de 23 millions d’habitants, la moitié de la ville pourrait être sous l’eau en 2100 si le niveau de la mer augmente de 43 cm.
Au total, une personne sur dix dans le monde habite dans une zone menacée par la montée des eaux. En prévision de la hausse du niveau des mers, des pays sont contraints à des mesures extrêmes : le Président de Kiribati, archipel du Pacifique, vient d’acheter 20 km2 sur Vanua Levu, une île de l’archipel des Fidji, à quelque 2 000 km de son île, pour envoyer ses habitants en cas de submersion de l’archipel. En 2014, la Nouvelle-Zélande a même accueilli les premiers réfugiés climatiques de l’histoire. Dans les zones sèches du Sahel, la hausse moyenne des températures pourrait rendre le travail en extérieur impossible, et pousser les écosystèmes et les plantes au-delà de leurs limites, contraignant là encore des communautés à se déplacer.
– Vers de nouveaux enjeux géostratégiques en Arctique
En Arctique, cinq pays revendiquent les territoires qui, avec la fonte de la banquise, vont s’ouvrir de plus en plus fréquemment à la navigation, ainsi qu’à l’exploitation des ressources (pêche et hydrocarbures offshore). Le Canada, la Russie, les États-Unis (Alaska), le Danemark (Groenland) et la Norvège seront potentiellement impliqués dans l’appropriation du pôle Nord. Les routes maritimes peuvent devenir un enjeu stratégique majeur : le passage Nord-Est ramènerait, en théorie, la distance entre Rotterdam et Yokohama de 11 200 à 6 500 milles nautiques, soit un voyage 42% moins long que le trajet actuel par le canal de Suez. Le passage du Nord-Ouest réduirait, quant à lui, le chemin de Rotterdam à Seattle de 2 000 milles nautiques, soit 25% de moins que par le canal de Panama. Tous les États côtiers espèrent aujourd’hui bénéficier des droits économiques exclusifs sur les ressources de leurs fonds marins. Cependant certaines zones sont déjà revendiquées par deux États, comme les États-Unis et la Russie, ce qui pourrait être source de tensions diplomatiques entre les deux gouvernements.
– Les changements climatiques vont menacer de nombreuses espèces animales et végétales
Une grande partie de la faune et de la flore sera menacée directement ou indirectement d’extinction par les changements climatiques. A cause de : la modification des habitats (la fonte de la banquise pour les espèces polaires, la disparition des forêts à cause du manque d’eau ou d’incendies en Amérique du Nord), l’impossibilité pour certaines plantes de pousser en raison de conditions climatiques extrêmes, la pollution de l’air ou de l’eau, ainsi que l’apparition d’espèces invasives.
Ce risque sera d’autant plus important que ces changements se produisent de manière rapide et brutale à l’échelle de l’évolution.
– Les impacts attendus en France au XXIe siècle
En France, les phénomènes observés ces dernières années (canicule de 2003, tempête Xynthia en 2010, inondations en 2013 et 2014) risquent de s’intensifier et de se produire de plus en plus souvent au cours du XXIe siècle. Le GIEC précise ainsi que dans le pire scénario, les vagues de chaleur estivales, comme celles de 2003, pourraient devenir la norme à partir de 2070.
Quand bien même on parviendrait à limiter la hausse des températures moyennes à 2°C, les impacts en Europe seront tout de même importants. Une étude britannique, parue dans la revue Environmental Research Letters, affirme que « le réchauffement sera bien supérieur à la moyenne globale de 2°C dans la plupart des pays européens ». Selon ces travaux, en été, les températures maximales durant la journée devraient être de 3 à 4°C supérieures à la période actuelle sur le Sud-Est de l’Europe, et largement dépasser les 40°C dans des régions qui connaissent déjà les températures les plus élevées d’Europe comme l’Espagne, le Portugal et la France. Les impacts climatiques liés à cette hausse des températures seront nombreux en France métropolitaine, par exemple : • Augmentation des précipitations en hiver (avec risques d’inondations) et diminution en été, avec un assèchement prononcé dans le sud du pays ; • Diminution de la durée d’enneigement et baisse de la couverture neigeuse (avec +3°C, la plupart des glaciers français disparaitrait). Si on atteint une hausse des températures de 5°C, seules 55 stations de ski sur 143 garderont un niveau d’enneigement suffisant ; • Augmentation de l’érosion des plages et des falaises sur le littoral et submersion des zones basses et des estuaires ; • Dès 2050, on pourrait vivre 40 jours par an à plus de 35°C en Île-de-France ; • L’élévation d’un mètre du niveau des mers pourrait recouvrir en France 355 km d’autoroutes, 198 km de nationales, 4 338 km de départementales et 1967 km de voies ferrées.
– Les impacts des changements climatiques pour la viticulture française
L’augmentation des températures moyennes a un effet majeur sur la vitesse de développement des plantes. Il accélère leur croissance, et notamment celle de plantes telles que la vigne. L’augmentation des températures en France a ainsi avancé la date de maturité des raisins en Aquitaine de 10 à 15 jours en moyenne, depuis la fin du XIXe siècle. De la même manière, en région Aquitaine, on a constaté au cours des 40 dernières années une avance de la floraison du pommier de 7-8 jours, et de 10-11 jours pour celle du poirier et du cerisier. D’autres études, nettement plus inquiétantes pour le scénario de températures le plus élevé, montrent que la hausse moyenne des températures pourrait complètement redistribuer la géographie des zones viticoles en France et en Europe. Des zones où la viticulture est très implantée historiquement, comme l’Italie ou le sud de l’Espagne, pourraient devenir trop chaudes pour poursuivre ces cultures, au profit du nord de l’Europe (Angleterre, Allemagne, etc.).
Ces perturbations sur les pratiques agricoles pourraient être amplifiées par la multiplication des évènements climatiques extrêmes, tels que les canicules, les sécheresses, les tempêtes et les épisodes de forte pluie, dont le nombre et l’intensité vont augmenter au XXIe siècle.
– En Outre-mer, les littoraux menacés sont confrontés aux impacts des changements climatiques, notamment à travers les risques littoraux. Ces derniers incluent l’érosion côtière, les submersions, les inondations, les mouvements de terrain, et la salinisation des sols et des nappes phréatiques. La plupart de ces risques sont liés à des tempêtes tropicales (ou des tempêtes issues de la zone tempérée). Les îles affectées par les cyclones y sont donc très exposées : Martinique, Guadeloupe, Mayotte, Réunion, etc. Ces risques sont amplifiés du fait de la forte concentration sur le littoral de l’habitat et des activités économiques dans ces régions. L’aménagement y est plus récent (quarante dernières années), plus rapide et anarchique. En Martinique, 62% des infrastructures et 50% de la population se concentrent ainsi sur une surface de 170 km2 très exposée aux risques. De même en Guyane, où Cayenne accueille 54% de la population et 69% du bâti, et où 70% de la population est exposée à l’érosion, à la submersion marine ou aux inondations. Parallèlement aux risques liés à la hausse du niveau des mers, la déforestation des pentes dans certaines régions aggrave le risque d’inondation des plaines littorales et les risque de mouvements de terrain. De plus, l’augmentation de la fréquence et/ou de l’intensité des pluies extrêmes devrait accroître les risques d’inondations (notamment à La Réunion, en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane et en Polynésie française).
– Les impacts des changements climatiques sur le littoral français
En France, si l’élévation du niveau des mers se situe dans la moyenne mondiale, le territoire métropolitain est particulièrement vulnérable car il est bordé de mers sur près de 5 500 km. Sur ces côtes vivent des millions d’habitants, notamment dans les villes comme Calais, Dunkerque, Marseille ou Nice. Le tissu économique y est souvent tributaire de la mer (pêche, marais, et tourisme). Les basses terres comme le littoral aquitain sont très vulnérables à l’érosion : dans certains endroits, la mer a avancé de 100 à 150 mètres en 150 ans (selon le Ministère de l’Écologie).
Sur la côte sableuse de l’Aquitaine, on peut considérer qu’une augmentation du niveau moyen de l’océan de 50 centimètres à l’horizon 2100 pourrait provoquer un recul du trait de côte d’au moins 15 mètres (d’après la loi de Bruun*). Cette approche montre bien les dangers que font peser les changements climatiques sur nos côtes, alors que le GIEC affirme que la hausse moyenne du niveau des mers pourrait atteindre près d’un mètre d’ici 2100. Pour faire face à ces enjeux, trois villes pilotes en Aquitaine (Lacanau, La-Teste-de-Buch et Labenne) réfléchissent déjà à un projet de relocalisation dans les terres des commerces et des habitations menacés par le délitement du front de mer.
– Les impacts sanitaires en France
Au-delà des vagues de chaleur et des épisodes de canicule (comme celui de 2003 en France) qui augmentent la mortalité, les changements climatiques vont favoriser le développement de nouvelles maladies dites « à vecteur » (c’est-à-dire transportées par des mammifères, des oiseaux, des arthropodes et des insectes, qui se sont déplacés à cause des changements climatiques). Certaines maladies à vecteur (notamment via le moustique tigre ou les tiques) pourraient se développer en Europe occidentale et du sud, comme par exemple le paludisme, le chikungunya, la leishmaniose ou la dengue. Les impacts sanitaires toucheront aussi les animaux de compagnie ou de ferme. En France, les épisodes de vagues de chaleur et de canicule auront un impact majeur sur notre santé, et sur la mortalité. Le graphique ci-contre illustre clairement à quel point les fortes températures et la mortalité sont liées durant les mois d’été.
Enfin, au printemps ou en été, s’il fait plus chaud, on peut craindre des pics plus fréquents et / ou plus intenses de pollution à l’ozone (polluant pouvant aggraver les pathologies respiratoires, en particulier l’asthme, et provoquer des irritations). Ce polluant a en effet besoin de soleil et de chaleur pour se former à partir de divers précurseurs, émis principalement par la circulation automobile. Il est d’autant plus agressif qu’il fait plus chaud.
Quelle mobilisation ?
Toutes ces évolutions ont un coût social, sanitaire, environnemental. De nombreux économistes pensent que le coût de l’inaction sera demain très largement supérieur au coût de la limitation des GES. Mais pour qui ? Pour la société ou pour ceux qui tirent leurs bénéfices du court terme ?
Les états auraient pris conscience qu’il fallait faire quelque chose. Mais s’agit-il de financer la COP 21 par les grands groupes émetteurs de GES (Total, Renault …) ? De prôner, comme le gouvernement français, l’action de la Caisse des Dépôts et Consignation dans les conseils d’administration des grandes entreprises, pour ajouter des contraintes vertes sans remettre en cause l’activité, ? De faire des bénéfices supplémentaires avec du green-washing ?
Pour la FSU du Jura, il s’agit bien d’un autre choix de répartition, d’utilisation des richesses de la planète pour tous–tes quel que soit le lieu d’habitation.
Ne pas croire ou laisser croire que les gouvernements vont nous sauver, c’est pour nous une évidence. Comment un gouvernement qui prône l’adoption du TAFTA ou de tout autre accord de libre-échange avec en ligne principale la destruction des barrières non-tarifaires, des normes protectrices, peut-il être crédible pour imposer une diminution des émissions de GES ?
Nous devons faire en sorte que ces informations soient prises en compte par les salariés-es avec toutes les contraintes sociales, économiques, démocratiques qu’elles impliquent.
Il nous faut nous approprier ce débat, construire un mouvement social pour imposer une économie respectueuse de l’humanité et de la planète.
La FSU du Jura appelle à s’inscrire aux initiatives qui auront lieu à Dole le 15 juillet lors de l’accueil de la caravane d’Alternatiba. (voir la charte d’Alternatiba)
Pour aller plus loin :
Dossier dans le Pour n°184 (revue nationale de la FSU)
Site de la Coalition Climat 21
Kit pédagogique sur les changements climatiques – Réseau Action Climat France