Après une mesure de dégel de 1,2% obtenue en 2016 dans le cadre du protocole PPCR* notamment par l’intervention déterminée de la FSU, le gouvernement a depuis gelé la valeur du point d’indice en 2017 et 2018. A cela se sont ajoutés une hausse de la CSG mal compensée, l’augmentation des cotisations retraites, le report d’un an des mesures PPCR et le rétablissement du jour de carence…Le gouvernement a donc décidé de détériorer le pouvoir d’achat de plus de 5,4 millions d’agents représentant 20% de l’emploi en France ! A partir de janvier 2018, les agent-es publiques vont perdre chaque mois de l’argent !

C’est inacceptable !

Le dernier rapport annuel sur l’état de la Fonction publique pointe de fortes disparités entre les agent-es et des inégalités salariales persistantes entre les femmes et les hommes d’environ 13%.

Il montre aussi qu’en 2015, le décrochage entre les salaires du secteur public (+0,6%) et ceux du secteur privé (+1%) s’est poursuivi.

Le gouvernement assure que le déroulement de carrière prévu par le statut de la Fonction publique permet une revalorisation automatique du pouvoir d’achat des fonctionnaires. Faux :

selon l’INSEE, la perte cumulée de pouvoir d’achat du traitement brut des fonctionnaires s’établit à -9,2% depuis 2000.

Depuis 2000, les fonctionnaires ont perdu l’équivalent de 15% de pouvoir d’achat. C’est la conséquence de la désindexation de la valeur du point sur les prix, des périodes de gel du point et des diverses augmentations de cotisations. .

  • 65% des agents territoriaux de catégorie C restent toute leur carrière sur l’échelle C1 dont les premiers indices avoisinent le SMIC. Après 25 ans de carrière leur salaire est inférieur à 1 600€ avec peu de perspective d’avancement.
  • dans les années 1980, un agent de catégorie A en début de carrière gagnait mensuellement l’équivalent de 2 SMIC, il n’en gagne plus aujourd’hui que 1,25.
  • selon l’Insee et les comparaisons internationales indiquent que le salaire des enseignants français est plus faible que celui des enseignants des pays de l’OCDE de niveau de développement comparable.
  • Pour inverser cette situation, la FSU appelle les agent-es à se mobiliser massivement le 22 mars prochain pour exiger la reconnaissance de leur engagement professionnel.

Avec les organisations Cftc, Cgc, Cgt, Fa fp, Fo et Solidaires, elle exige :

o une négociation salariale immédiate pour le dégel de la valeur du point d’indice, le rattrapage des pertes subies et l’augmentation du pouvoir d’achat ;

o l’arrêt des suppressions d’emplois et les créations statutaires dans les services qui en ont besoin ;

o un nouveau plan de titularisation des contractuel-les, de nouvelles mesures pour combattre la précarité ;

o des dispositions exigeantes pour faire respecter l’égalité professionnelle ;

o l’abrogation du jour de carence ;

o la défense et la pérennisation du système de retraite par répartition.