Le ministère de l’Éducation nationale poursuit sa politique éducative rétrograde. Avec constance, il refuse de prendre en compte l’expertise professionnelle des acteurs de terrain, les avis de leurs organisations syndicales ou ceux de l’ensemble de la communauté éducative. Et pour cause, le projet de loi qu’il promeut aujourd’hui pour l’école tourne le dos à l’ambition de la réussite de tous les élèves, de l’élévation générale du niveau des qualifications et s’inscrit même dans la logique de tri social qui a déjà été instaurée pour l’enseignement supérieur en l’appliquant maintenant au primaire et au collège. L’amélioration de notre système éducatif exige au contraire, une ambition politique forte et également une construction qui soit commune et concertée.

Or, le ministre enchaîne les attaques : Parcoursup, réformes des lycées et du bac, réforme de la voie professionnelle, évaluations imposées, suppressions de postes…

Il poursuit avec sa loi « école de la confiance » qui est imposée contre l’unanimité des organisations syndicales. Pour un ministre qui se ne voulait ne pas être celui des réformes…

il transforme, à marche forcée, l’ensemble du système éducatif !

 

Alors qu’il devait s’articuler autour de l’obligation d’instruction ramenée à 3 ans, le projet de loi dit « Pour une école de la confiance » est devenu, au fur et à mesure de ses évolutions, un texte qui bouleverserait le fonctionnement du système éducatif en l’adaptant toujours aux diktats de l’austérité budgétaire.

Nous refusons :

  • l’école du tri-social
  • la création des établissements publics des savoirs fondamentaux
  • la reprise en main de la formation des enseignants basée sur une conception du métier réduite à des fonctions d’exécution,
  • la caporalisation des enseignants
  • la fin de l’évaluation indépendante des politiques éducatives,
  • les cadeaux financiers pour l’école privée.
  • Les suppressions de postes dans les EPLE et les services académiques
  • Les réorganisations de services qui tournent le dos aux besoins du service public.

 

Le gouvernement, dans la même logique qui le conduit à mépriser le dialogue social, remet des sujets essentiels à des prises d’ordonnances. Les transformations profondes que le gouvernement entend faire subir à l’école sont donc ainsi soustraites au débat public.

Tous en grève et dans les manifestations le jeudi 4 avril

à Dole : place de la sous préfecture à 10 heures 30

à Lons le Saunier : place de la liberté à 15 heures