La rentrée 2015 ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices que les précédentes.
La carte des formations de l’académie, s’appauvrit encore un peu : outre quelques fermetures compensées par des ouvertures ou des transformations, on compte désormais des fermetures sèches pour les BTS qui ne seraient pas suffisamment remplis suite à la réforme du bac pro Gestion administration qui regroupe désormais les anciens bacs pros comptabilité et secrétariat…
Le Rectorat comme le Gouvernement déplorent que les bacheliers professionnels ne poursuivent pas assez en BTS, mais on ferme des sections et on n’en ouvre aucune !
Seul l’apprentissage tire son épingle du jeu, avec l’ouverture d’un BTS et d’un bac pro sans fermeture, et continue à être privilégié par rapport à la voie professionnelle sous statut scolaire. Ce n’est pas acceptable ! Par ailleurs, le Rectorat n’a communiqué les documents de travail que la veille du CTA ce qui empêche tout travail des représentants des personnels. Ce retard serait dû aux difficultés de travail avec la Région. La carte des formations risque de devenir plus problématique encore les années à venir puisqu’elle devra se faire en concertation avec l’académie de Dijon, fusion des Régions oblige. On risque d’être confronté à des disparitions de formations que la nouvelle Région jugera être en « doublons »…
Pour les lycées professionnels, les dotations horaires deviennent d’ailleurs quelque peu opaques à cause des nouvelles IMP (Indemnités pour des Missions Particulières) qui apparaissent désormais dans les Dotations Horaires Gloabalisées, grignotant souvent des Heures Postes et des HSA (heures supplémentaires année) classiques alors que ces heures ne se feront pas devant les élèves. Elles pourront servir à rémunérer les collègues pour des heures de coordinations par exemple… et pourraient être attribuées en décharge… même si certaines IMP pourraient être transformées en HSE ou HSA à la demande des chefs d’établissement… Ces IMP ne contribuent pas à une bonne lisibilité des DHG.
Cela dit, pour les LP, alors que les effectifs élèves seront en augmentation, les heures postes vont diminuer (- 39h soit plus de 2 ETP), de façon plus ou moins marquées selon les établissements. Dans notre département, le lycée Vernotte est le plus touché puisqu’il perd 41 heures postes ! Et beaucoup perdent quelques heures…
Dans un contexte déjà très tendu, de nouvelles pertes d’heures risquent d’être vécues douloureusement dans les établissements et on peut encore craindre de nouvelles suppressions de postes et davantage de postes en service partagé… Rien de bien réjouissant pour les TZR qui étaient déjà mal lotis et pour des collègues qui devront compléter leur service. Par ailleurs, les collègues qui ne souhaitent pas accepter des heures supplémentaires à outrance peineront à obtenir des dédoublements ou des heures d’enseignement liés à la spécialité ou d’accompagnement personnalisé par exemple. Ce choix de toujours plus d’heures supplémentaires ne peut aller que dans le sens d’une dégradation des conditions de travail et se fera plus que jamais au mépris de toute pédagogie.