Sourd aux souffrances professionnelles exprimés par les enseignants faisant face aux difficultés du métier le ministre de l’éducation persiste dans sa politique de destruction-privatisation des services publics en général et de l’éducation nationale en particulier.

2650 postes vont être supprimés dans le second degré, 400 postes dans les administrations. Dans le premier degré, les 1800 créations ne compenseront pas les 4000 postes nécessaires pour le dédoublement des CE1 en REP. Le plan de suppression des contrats aidés se poursuit, remplacés par des services civiques.

Son projet de loi « pour une école de la confiance » est présenté aux instances consultatives dans la précipitation. Le ministre veut le soumettre au parlement en janvier pour une application à la rentrée 2019. Ce projet de loi autorise le gouvernement à légiférer par ordonnances sur la réforme territoriale. La fusion des académies existantes est un pas de plus vers une régionalisation de l’Éducation nationale et la remise en cause des règles nationales. Les autres dispositions essentielles de ce projet de loi sont en totale cohérence avec la remise en cause des garanties nationales avec la possibilité, sous couvert d’expérimentation, d’adapter localement les horaires d’enseignement.

Dans le même temps le gouvernement a décidé d’en finir avec la fonction publique (voir ici communiqué de presse de la FSU)

La réponse du gouvernement aux difficultés exprimées par les enseignants : des policiers dans les établissements, des centres éducatifs fermés… et des suppressions de postes, moins d’enseignants de fonctionnaires formés dans les établissements.

Parce que nous refusons la remise en cause de l’expertise professionnelle, la poursuite des politiques qui ont fait de la France un des pays les plus inégalitaires de l’OCDE, la prolétarisation généralisée des métiers de l’enseignement

Nous exigeons :

l’arrêt des suppressions de postes et la création des postes statutaires nécessaires ; le retrait de Parcoursup, de la réforme du lycée et du baccalauréat, l’abandon de la réforme de la voie professionnelle et le retrait du projet de loi pour « l’école de la confiance » ; l’abandon de la fusion des académies.

Le 12 novembre faisons entendre nos voix en faisant grève et en manifestant ensemble pour un service public d’éducation émancipateur et démocratique, respectant ses agent-es et permettant la réussite de tous les élèves, en particulier celles et ceux issu-es des classes populaires.

Manifestations

Dole 10 h place Barberousse

Lons le Saunier 14H30 ESPE