Salaires : inverser la pente !
Pas de changement pour la politique salariale : point d’indice gelé et nouvelle augmentation de la retenue pour pension de 0,4 point, les traitements nets des stagiaires et titulaires vont de nouveau diminuer de près de 0,5%. Il nous manque deux mois de salaire par an si l’on compare les rémunérations actuelles à celles de l’an 2000 !
Menée au nom de la croissance et du développement de l’emploi, cette politique a pourtant fait la preuve de son échec. Sans même évoquer les difficultés rencontrées par un grand nombre d’agents de la fonction publique, la perte du pouvoir d’achat subie par cinq millions de salariés pèse sur l’activité d’autant que les mêmes orientations plombent aussi les salaires d’autres secteurs et les pensions de retraite.
Le 9 avril : tous ensemble !
Dans le cadre de la journée interprofessionnelle de grève et de manifestations du 9 avril prochain, les agents de la Fonction publique ont toute leur place. C’est le sens de l’appel commun de 5 fédérations de la Fonction publique. Face à la crise financière et alors que l’optimisation fiscale est devenue une règle de gestion de certaines entreprises encouragées par de trop nombreux états, les politiques d’austérité font porter les efforts sur les salarié-es et appauvrissent les services publics. C’est à la fois injuste et inefficace.
Public-privé
La pression est d’abord exercée sur les salaires. Tandis que les agents de la fonction publique connaissent depuis 2010 le gel du point d’indice, programmé pour se prolonger encore, les salarié-es du secteur privé se voient opposer la compétitivité des entreprises. Il leur faudrait accepter la baisse des salaires pour sauvegarder l’emploi. Cet argumentaire pourtant bien rodé ne correspond pas à la réalité tant l’appauvrissement des salariés devient un nouveau facteur récessif. Ensemble, nous devons le 9 avril contester l’opposition « emploi contre salaires ».
Les retraité-es aussi sont concerné-es. Les réformes successives des retraites ont réduit les pensions. Et celles-ci sont gelées en 2015 ; pour la suite l’indexation sur les prix pourrait être remise en cause.
Pour l’emploi public et les conditions de travail.
Dans un secteur prioritaire comme celui de l’éducation, il y a certes chaque année depuis 2012 des créations d’emplois, mais pour l’essentiel mobilisées pour rétablir la formation initiale, elles sont insuffisantes pour faire face à la hausse démographique et répondre aux besoins comme, par exemple, dans l’éducation prioritaire. Le nombre d’élèves par classe va poursuivre sa progression, rendant d’autant plus difficiles les conditions d’étude et plus lourdes les conditions de travail des personnels. Et la faiblesse des salaires compromet elle-même la priorité gouvernementale accordée à la jeunesse puisque l’on ne parvient plus à recruter l’ensemble des enseignants dont on a besoin. Dans les autres secteurs, les réductions se poursuivent mettant les services en difficulté pour accomplir leurs missions. Les suppressions d’emplois annoncées à l’hôpital sont de ce point de vue, éclairantes.
Le 9 avril, moi aussi, j’en suis !!!
Ensemble, imposons d’autres choix !
TOUTES ET TOUS EN GREVE, EN MANIFESTATION À PARIS
Départ en bus de Dole / Lons : 6H – 5 euros
manif place d’Italie à 13H
Inscription auprès de la CGT : ud39@cgt.fr et de la FSU : fsu39@fsu.fr
Si vous ne pouviez monter à Paris, n’hésitez pas à soutenir financièrement l’organisation de ce déplacement !