La déclaration préalable de la FSU au CTSD du 3 février.

La déclaration préalable de la FSU au CDEN du 13 février.

Après avoir accueilli les délégations de parents et la presse sur le perron lors du CTSD, les élus de la FSU et de FO (l’UNSA a clairement signifié son désir de ne pas participer en se tenant à l’écart des parents et du photographe !) indiquent qu’ils refuseront de siéger au CTSD si l’IA n’accepte pas de rencontrer les délégations des parents présents devant l’inspection académique.

La séance est ouverte après que l’IA ait accepté de rencontrer les représentants de Doucier, Montclusel, Salins Voltaire et Arinthod.

L’IA rappelle les chiffres départementaux : -399 élèves. Il indique que les chiffres des naissances ne sont pas bons en 2015 et 2016. Le P/E de rentrée sera à 5,69 (le plus élevé depuis plusieurs années).

Il explique ne pas vouloir baisser les seuils malgré la dotation positive en indiquant qu’il aurait sans doute à les rehausser l’année prochaine et préfère ne pas engendrer d’effets yoyo dans les écoles.

L’IA tout comme le préfet et le président du conseil départemental (!) lors du CDEN sermonnent par ailleurs la FSU pour son article dans Le Progrès concernant le champ d’étude. La FSU rappelle son attachement à la transparence dans la gestion de la carte scolaire et indique qu’elle choisira toujours d’informer les usagers du service public d’éducation.

Les priorités départementales

"-" Accompagnement de la démographie.

"-" Remplacement et renforcement de la brigade formation continue.

"-" Temps de décharge des maîtres formateurs.

"-" Augmentation du nombre de maîtres référents.

"-" Poursuite de l’implantation de postes PDMQDC.

"-" Scolarisation des moins de 3 ans.

Retour sur les dossiers « Accueil de moins de 3 ans » acceptés

L’étude du public concerné, le projet pédagogique, le lien avec les familles et les partenaires, l’engagement de la municipalité sont les critères étudiés. L’IA insiste sur le fait que le projet d’accueil ne peut pas être utilisé comme variable d’ajustement pour la carte scolaire (éviter de fermer une classe grâce au comptage des deux ans). La FSU remarque que deux des projets acceptés ont conduit à 2 maintiens de classe.

Les projets de Champagnole Boulevard, Poligny les Perchées, St Laurent et Cuttura sont accordés. Le projet de Lavancia est déclaré trop sommaire, celui de Vaux n’a pas l’accord de la municipalité.

Les écoles dans le champ d’étude

La FSU a défendu toutes les écoles dans le champ de fermeture ou demandant une ouverture.

Quelques points spécifiques
"-" Arbois : l’IA choisit de fermer mais prévoit un comptage à la rentrée. La FSU défend le maintien de la classe et pointe la moyenne très élevée après fermeture, la proximité de deux écoles privées et l’impossibilité à la rentrée d’accueillir les 2 ans avec des effectifs aussi chargés. L’IA refuse la non fermeture.

"-" Les Moussières : diminution importante, situation géographique isolée, difficultés à travailler avec les communes autour. L’IA souhaite que les effectifs augmentent. Une des communes du SIVOS est rattachée à Septmoncel. Pour l’instant il y a statu quo, les élèves restent aux Moussières. L’IA propose un moratoire sur la fermeture.

La FSU questionne sur l’intercommunalité qui aura des conséquences sur l’école. Les collègues sont mis devant le fait accompli de la remise en cause des structures alors qu’ils ont contribué à leur essor.

"-" Sermange : les enfants de 2,3,4 ans sont à Gendrey. Les élèves de GS et CP vont à Gendrey qui ne ferme plus. Fermeture d’une classe à Sermange. La FSU demande un moratoire jusqu’à la création de la nouvelle école de Gendrey, l’IA s’y refuse.

Le moratoire est accepté pour Montclusel, La Rixouse / Villard sur Bienne, Lons Bernard Clavel, Loulle, RPI Cutura / Raviolles, Doucier, Salins Voltaire, Salins Olivet, Aromas.

La FSU fait remarquer que la mobilisation des parents, des élus et des enseignants paie et s’en félicite.

"-" Bernard Clavel : selon l’IA le maire a conscience de la limite des dérogations accordées. Il s’est engagé à revoir les périmètres scolaires des écoles.

La FSU rappelle que la ville de Lons a mis en jeu la question des dérogations l’année dernière sans avoir de vue à long terme sur l’évolution des effectifs dans les écoles restructurées.

Par souci d’équité, et si conformément à ce qui est dit l’IA fait confiance au maire de Lons sur ses prévisions d’effectifs, la FSU demande que la même confiance soit accordée aux autres maires jurassiens quand ils annoncent des arrivées d’élèves dans leur commune.

La FSU rappelle aussi que l’école Clavel a coûté 1 800 000 euros dont 1 200 000 de dotations préfectorales. Elle souligne qu’une ouverture d’ULIS n’a même pas été pensée dans cette nouvelle école alors que les ULIS jurassiennes explosent en terme d’effectifs.

"-" RPI Jeurre/Vaux : la FSU remarque qu’il y a ici inéquité de traitement vis-à-vis des écoles ayant obtenu le moratoire. Elle demande que l’IA revoie sa position. Il s’y refuse arguant d’un effectif considéré comme correct après fermeture.

"-" Augmentation du temps de décharge en éducation prioritaire : la FSU salue l’initiative de l’IA d’augmenter de 0,25 la décharge des directeurs d’écoles élémentaires. Elle demande que les écoles maternelles de 3 classes en bénéficient aussi mais l’IA refuse.

"-" Allégement des tâches de direction :

L’IA indique qu’un prochain groupe de travail devrait se tenir d’ici la fin de l’année scolaire.

Questions diverses FSU
"-" Ruralité et conventions rurales :

L’IA travaille les textes de convention cadre pour créer des pôles scolaires en lien avec le schéma territorial qui sera décliné sur un niveau infra territorial : communautés de communes ayant la compétence scolaire. Il a rencontré des maires du Jura mais personne n’est désigné chez les maires ruraux. Il informe qu’une réflexion sur la communauté de communes est en cours.

Le nouveau préfet du jura annonce au CDEN vouloir multiplier les conventions rurales dans un cadre prospectif. La FSU rappelle son opposition aux conventions rurales

"-" Elèves ingérables :

Pour la FSU, la question de la souffrance au travail devient de plus en plus prégnante. Elle continue de faire des dégâts immenses dans les écoles. La mise en œuvre de l’inclusion scolaire à toute force ou la gestion d’élèves de plus en plus difficiles tant au niveau du comportement que de la difficulté scolaire, génèrent des classes explosives partout et de la grande souffrance chez nos collègues. Dans ce contexte nous rappelons que le ministère, sous l’ère Sarkozy, a sabordé les RASED. Pourtant leur aide est non seulement très appréciée dans les écoles mais elles sont les seuls soutiens concrets dont peuvent disposer les enseignants face à des élèves qu’ils n’arrivent plus à gérer ou à faire réussir.

Ces élèves qui ne parviennent pas à répondre aux exigences de l’école, ces enfants « perturbateurs », « inclassables » selon la dénomination choisie, ne sont pas en situation de profiter des aides qui leur sont proposées en classe et se retrouvent en grande difficulté scolaire. Les aides dispensées par les enseignants des RASED peuvent leur permettre de retrouver progressivement leur place d’élève. Par ailleurs le suivi Rased, lorsqu’il a pu s’opérer depuis la maternelle grâce à la prise en charge du maître G, participe largement à la prévention de ces situations difficiles.

La FSU rappelle l’enquête réalisée par le SNUipp sur le sujet : la question des élèves ingérables existent partout et la souffrance est réelle. Les premiers résultats montrent l’absence de soutien de la hiérarchie et le besoin d’interventions des RASED est criant.

Réponse de l’IA

Il reconnait que la question touchant depuis plusieurs années le second degré devient difficile à vivre aussi dans le premier degré. Rappelant qu’il est difficile pour lui de voir des enseignants et des élèves en souffrance il indique qu’un premier travail à été réalisé avec les PEMF et les conseillers pédagogiques. Il reconnait que les travaux n’avancent pas assez vite et considère devoir, peut-être et avec regret, revoir sa position sur la déscolarisation ponctuelle. Par ailleurs il indique que la question du manque de RASED ne peut être chaque fois mis en regard des élèves difficiles qui selon lui, peuvent quelques fois relever du soin.

Les élus de la FSU